La gestion halieutique tend intègre de nouvelles dimensions telles que la gestion de la ressource, voire sa restauration, dans une approche de type développement durable

Une activité très répandue

  • Le Bassin de l’Adour est réputé pour l’accueil d’espèces migratrices qui vivent en eau douce ou en eau salée selon leur cycle biologique. Saumons, truites de mer, lamproies, aloses, anguilles sont les espèces présentes sur le Bassin. La plupart des rivières du bassin sont des axes migrateurs classés « axes bleus » ou des cours d’eau classés.
  • La pêche est une activité très répandue, aussi bien pour le loisir que par des professionnels, avantagée par une diversité des milieux (rivières de plaine, cours d’eau et gaves ou nestes de montagne, lacs de montagne et de plaine...) et la variété des espèces rencontrées : saumon (Navarrenx, Oloron, Salies de Béarn et Sauveterre de Béarn organisent le championnat du Monde de Saumon), truite de mer ou alose dans les Gaves et l’Adour, truites fario dans les eaux froides des vallées et lacs pyrénéens, brochets, sandres, goujons dans les rivières de 2 ème catégorie, poissons blancs dans les lacs de plaine.

La pêche de loisir

  • Les pêcheurs de loisirs sont aussi regroupés au sein d’associations agréées pour la pêche et la protection des milieux aquatiques (AAPPMA regroupées au sein de la Fédération) qui contribuent à la surveillance de la pêche, exploitent les droits de pêche, participent à la protection du patrimoine piscicole et du milieu aquatique et effectuent des opérations de gestion piscicole. Elles gèrent plus de 3000 km de rivières principales dont la moitié en première catégorie, plus de 114 plans d’eau, une multitude de lacs de montagne.Elles assurent également l’enseignement et la formation des pêcheurs. Il existe aussi Associations départementales agréées de pêcheurs amateurs aux engins et filets (ADAPAEF 40 à Peyrehorade), regroupées en une Fédération Nationale (FNADAPAEF).
  • La fédération dans les départements:
    32 GERS: 25 km de rivières 1re catégorie, 2 400 en 2e catégorie et des centaines de lacs.
    40 LANDES : 6 600 kms de rivières, 11 600 ha de lacs et plans d'eau, réciprocité totale des 28 AAPPMA.
    64 Pyrénées-Atlantiques : Plus de 3000 Kilomètres de rivières, torrents et ruisseaux sont classés en 1ere catégorie piscicole.
    65 Hautes-Pyrénées : 2 500 km de rivières de 1ère catégorie, 220 lacs de montagne alevinés tous les ans, 22 plans d’eau de 2ème catégorie (poissons blancs, carpes et carnassiers), 187 km de rivière de 2ème catégorie...
    Et le Comité national de la pêche professionnelle en eau douce qui fournit beaucoup d'informations en ligne.

Pêche no-kill

Pêche professionnelle

Plus que 150 pêcheurs professionnels.
  • 60 marins pêcheurs dans la zone maritime de l’estuaire et en zone mixte soit 93 km comprenant l’Adour entre l’embouchure et le pont de Vimport au sud de Dax, la Nive jusqu’à Ustaritz, les gaves réunis, la Bidouze jusqu’au Moulin de Came. Ils sont structurés en une organisation interprofessionnelle avec une structure verticale géographique (Comité national, régionaux et locaux des pêches maritimes et des élevages marins) et des commissions transversales.
  • 90 pêcheurs professionnels fluviaux sur 64 km de rivières et dans le reste du domaine public fluvial ou sur du domaine privé. Tous les pêcheurs professionnels en eau douce adhèrent à l’Association Interdépartementale de Pêcheurs professionnels en eau douce. Parmi les espèces pêchées : anguille, alose, saumon, lamproie, truite de mer, mais aussi des espèces d’estuaire telles que le bar, la sole, le flet. Le poids économique de cette activité est important. La pêche à la civelle est incontestablement la pêche la plus lucrative.

Organismes

Divers organismes interviennent dans la protection et la restauration des grands migrateurs du bassin de l’Adour à des titres divers :
  • L’État assure la police de la pêche en définissant la réglementation liée à la pêche ou à la navigation. Il assure également un rôle de gestion de la ressource halieutique.
  • L'office français pour la biodiversité (OFB) qui remplace L’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) qui remplace le conseil supérieur de la pêche, l’organisme technique de référence sur "la connaissance de l’état des eaux et sur le fonctionnement écologique des milieux aquatiques. Elle anime la recherche et le développement en appui à la mise en œuvre des politiques publiques de l’eau..."
    La Fédération Nationale de la Pêche en France est représentée au Conseil d’Administration de l'AFB et assure la présidence du Comité d'orientation eau douce. La FNPF et l’AFB collaborent et coopèrent en faveur de la mise en œuvre des objectifs de la Directive cadre sur l’eau mais également dans le cadre de toute modification législative ou réglementaire relative à la pêche.
  • MIGRADOUR : Créée en 1994 à l'initiative des 4 fédérations départementales de pêche du bassin de l'Adour et du Conseil Suérieur de la Pêche. Elle rassemble, pour la première fois sur le bassin de l'Adour, pêcheurs amateurs (aux lignes, aux engins et filets) et pêcheurs professionnels, membres de l'Association Interdépartementale Agréée des Pêcheurs Professionnels Fluviaux de l'Adour et des versants côtiers (A.I.A.P.P) et contribuer à la restauration des milieux aquatiques et au développement des populations de poissons migrateurs des bassins de l'Adour, de la Nivelle et des cours d'eau côtiers des départements des Landes et des Pyrénées-Atlantiques.
  • L’Institution Adour : assure une mission d’animation et de maîtrise d’ouvrage de certaines opérations du programme pluriannuel du COGEPOMI (Le Comité de gestion des poissons migrateurs est l’instance de concertation réunissant l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion de ces espèces).
  • l’agence de l’eau Adour-Garonne: Établissement public de l’État qui a pour missions de lutter contre la pollution et de protéger l’eau et les milieux aquatiques.
  • Les établissements de recherche : IFREMER, INRA, UPPA http://www.univ-pau.fr/ apportent leur compétence scientifique en réalisant des recherches appliquées à la gestion

Potentialités piscicoles

Une trentaine d’espèces de poissons sédentaires peuplent le bassin de l’Adour. En fonction des peuplements observés ou théoriques, les rivières du bassin de l’Adour sont classées en catégories piscicoles :
  • le domaine salmonicole couvrant 34% de la surface du bassin. La truite fario, est l’espèce indicatrice. Il correspond aux sections montagnardes et prémontagnardes des cours d’eau pyrénéens : Adour jusqu’à Bours-Bazet, Arros en amont de Ricaud, Echez en amont de la Géline, gave de Pau en amont de Lescar, gave d’Oloron et affluents jusqu’à la confluence du Saison, Nives amont ;
  • le domaine intermédiaire représente 38% de la surface du bassin. Cette zone concerne principalement l’Adour et ses affluents entre Bours-Bazet et Aire sur Adour, la partie amont des affluents rive gauche de l’Adour, le Midou et la Douze gersois, les cours d’eau de la Haute Lande. Plusieurs espèces repères sont choisies : la truite fario pour l’Arros et l’Adour de Bours-Bazet à Vic- Bigorre, le peuplement landais 10 pour les cours d’eau de la Haute Lande, les cyprinidés rhéophiles pour l’Adour en aval de Vic-Bigorre et les affluents rive gauche de l’Adour.
  • le domaine cyprinicole correspondant à 28% de la surface du bassin occupe les sections moyennes et aval des principaux cours d’eau : Adour landais, Midou, Douze et Midouze, Bidouze et Nive aval, Gave de Pau et Gave d’Oloron.
  • Saumon
    Les efforts consentis en matière d'alevinage et de limitation temporaire de la pêche portent leurs fruits. La population de saumons atlantique est en progression dépassant largement les prévisions avec une majorité de saumons de printemps. Les secteurs récemment réouverts (gave d’Oloron, Nive) disposent d’une bonne capacité de production. Trois bassins sont actuellement colonisés par le saumon: la Nive, le gave d’Oloron (majorité des géniteurs) et le gave de Pau. La partie amont des obstacles infranchissables est exploitée par des géniteurs transférés artificiellement. Après équipement des derniers obstacles infranchissables, les zones de reproduction de l’Adour dans les Hautes-Pyrénéese seront préférentiellement colonisables par des saumons de printemps en raison des faibles débits et des températures élevées en été.
  • Lamproie marine
    Troisième espèce capturée par la pêcherie professionnelle du bassin de l’Adour, après la civelle et le saumon et la première espèce, en tonnage. La zone de colonisation couvre la totalité du gave d’Oloron, l'aval du gave d’Ossau et du gave d’Aspe, le Saison jusqu’au barrage de Charritte-de-Bas, le gave de Pau en aval d’Orthez et probablement plus en amont, la Nive jusqu’à Ustaritz, la Bidouze, le Lihoury jusqu’au barrage Gramond, le Luy de Béarn en aval de Bonnegarde, le Luy de France en aval de Louvigny, le Gabas et le Bahus dans leur partie aval.
  • L’anguille
    L’alevin d’anguille, ou civelle, est l’espèce la plus importante économiquement. La population d’anguilles connaîssant une régression alarmante, la pêche à la civelle est sévèrement réglementée. Il existe des dispositifs de franchissement spécifiquement dévolus aux civelles.
  • L’alose
    Seconde espèce la plus exploitée, en tonnage, par la pêche professionnell, l'alose représente 20% du tonnage des marins pêcheurs de l’estuaire. Depuis 1996, on observe une tendance à la diminution régulière des captures et une situation préoccupante du nombre de géniteurs. La limite des captures sur l’Adour 8 se situe à Saint- Maurice dont le barrage pose un problème de franchissement. Sur l’ensemble du parcours de l’Adour seul le secteur en amont d’Onard jusqu’à Aire présente des caractéristiques granulométriques favorables à la reproduction de l’espèce. Les zones de frayères se situent et s’étendent sur 35 km. L’espèce se reproduit dans les frayères de l'Adour à 110 km de l’estuaire, le Gave de Pau, le Gave d’Oloron et le Saison...
Ces deux dernières espèces sont sensibles au dérèglement global du climat. Il faut favoriser leur développement en leur permettant l’accès à de nouvelles zones de reproduction.

Consultez le Plan de gestion des poissons migrateurs (PLAGEPOMI) dont les données sont gérées par la plateforme geo.data.gouv.fr

La Fédération Nationale de la pêche en France est la deuxième fédération après celle du football qui fait couler tant d'encre et d'argent!
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