• Généralités

    La restauration en milieu rural, par des particuliers ou des agriculteurs, doit avoir un caractère familial et privilégier les produits du terroir. Elle présente les mêmes garanties que les autres formes de restauration car soumise aux mêmes obligations que les restaurants en matière d’affichage des prix, des menus, de la carte des vins, de la dénomination des plats et des vins, des règles d’hygiène et de l’obligation de délivrer et conserver des notes.

    Les produits fermiers:

    Le qualificatif « fermier » ne peut s’appliquer qu’à des produits élevés ou récoltés par un producteur agricole sur les lieux de son exploitation selon des modes de fabrication non industriels. Dans le cas de produits ayant subi une transformation, celle-ci doit avoir été effectuée sur les lieux de production sous le contrôle permanent et effectif de l’agriculteur et selon les règles d'hygiène en vigueur.
    Des spécifications particulières existent pour chaque produit (notamment produits laitiers et fromages, œufs, volailles et lapins, palmipèdes gras...)
  • Type de restauration

    • Fermes auberges

      La ferme-auberge est, avant tout, une ferme dont l’activité “auberge” est un complément ainsi qu’un faire-valoir des productions animales et végétales de cette exploitation. “Le fait que les produits soient cuisinés et servis par celui qui les a obtenus directement par son travail et a contrôlé l’élaboration de la matière première culinaire constitue un élément essentiel du choix fait par le consommateur” (cour d’appel Bordeaux 7/07/93).
      Cela se traduit concrètement par les obligations suivantes : la dénomination ferme-auberge constitue une promesse qui doit être tenue vis-à-vis du client ;
      • elle suppose l’existence, sur place, d’une exploitation agricole vivante, en activité principale, c’est l’activité “auberge” qui doit être secondaire, et non l’inverse ;
      • les plats principaux doivent être composés majoritairement de produits de la ferme, ayant la qualité fermière, typiques de la région concernée (pas de saumon norvégien en Ardèche, ni de spécialités mexicaines dans l’Ain...) ;
      • les approvisionnements extérieurs (pour dépannage et complément) sont possibles s’ils sont limités, s’ils correspondent à la typicité revendiquée et s’ils présentent une qualité fermière vérifiable. Ils doivent être portés à la connaissance du consommateur.
      • Les principales chartes actuellement en vigueur sont celles des réseaux “Bienvenue à la Ferme” et « Accueil Paysan ». Les chartes garantissent un accueil chaleureux, une capacité maximale à taille humaine, limitée par la taille de l’exploitation et la nécessité de faire appel à la main d’œuvre familiale, l’authenticité des produits, et l’intégration de l’activité « auberge » à l’exploitation agricole.
    • Tables d’hôtes

      Goûters à la FermeCe sont des repas de pension ou de demi-pension rattachés à une activité d’hébergement. Leurs capacités sont donc limitées à celles de l’hébergement. Les repas doivent être pris à la table familiale et avoir la même composition. La cuisine doit être de qualité et les ingrédients de préférence du terroir.
      Sont interdits :
      • plusieurs menus par service ;
      • plusieurs tables ;
      • le dépassement de la capacité d’accueil ;
      • l’ouverture au public extérieur.
        Sinon, ce n’est plus une table d’hôtes, mais un restaurant!
      Les chartes: Les tables d’hôte accompagnant obligatoirement un hébergement, elles sont couvertes par les chartes de ce dernier (Gîtes de France, Accueil Paysan par exemple).
    • Goûters à la Ferme

      Activité touristique d’appoint, les goûters à la ferme sont composés exclusivement des produits de l’exploitation, sauf les ingrédients secondaires comme le pain et les boissons, mais qui doivent, dans la mesure du possible, provenir d’une autre ferme.
      Attention : ces goûters ne doivent pas se substituer à de véritables repas : ce sont, soit des petits déjeuners, soit des casse-croutes, même copieux...
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