Des milieux très variés

Milieux remarquables 

  • La zone pyrénéenne
    Les variations d’altitude et d’exposition engendrent une grande diversité de milieux abritant une faune et une flore variée (milieux forestiers, rocheux ou ouverts, lacs et torrents, bordures maritimes...)
  • Les ripisylves
    Les surfaces boisées et les prairies humides des zones inondables engendrent des milieux riches et remarquables par leur diversité faunistique et floristique. Les ripisylves des sables landais Les cours d’eau, souvent encaissés dans les sables, sont longés de forêts galeries qui constituent des zones de transition entre rivières et zones agricoles ou boisées.
    Étroites et continues, elles contribuent à la biodiversité du milieu par la diversité des essences rencontrées, elles ont un rôle écologique de maintien des berges et d’autoépuration du cours d’eau. Enfin, pour les populations locales, elles sont associées aux activités de pêche, chasse, cueillette de champignons et promenade.
  • Les saligues
    Extrait de « l’oiseau magazine » N° 9, 4ème trimestre 1987: "A l’origine, le terme de saligue, en occitan local, désigne le boisement humide des bords du Gave de Pau où abondent les saules. Par extension, il caractérise aujourd’hui l’ensemble de la zone de divagation du Gave, constituée de bancs de graviers, chenaux, bras secondaires, fourrés et boisements inondables jusqu'à sa transformation en barthe en aval.
    Les saligues se développent sur les substrats grossiers des rivières à forte dynamique fluviale et se caractérisent par une diversité et une instabilité des milieux. Elles se situent principalement sur l’Adour entre Bagnères de Bigorre et Audon et sur le Gave de Pau entre Pierrefite-Nestalas et Orthez.
    Le rôle de saligues est multiple :
    • Elles contribuent à ralentir la vitesse de propagation des crues et abritent une nappe alluviale très importante, mais sensible aux pollutions ;
    • d’un point de vue écologique, elles se caractérisent par une grande richesse biologique, tant floristique que faunistique et une production primaire importante ;
    • Fonction ludique et patrimoniale: Partiellement reconstituées après une exploitation de granulats intensive et depuis, à la faveur de travaux de stabilisation du lit et des berges;
    • elles sont toujours menacées par le défrichement et l’exploitation agricole, l’urbanisation et l’assèchement progressif du milieu;
    • la conservation des saligues passe par le maintien de zones de divagation de la rivière.
  • Les barthes
    Les barthes sont constituées par des plaines alluviales inondables situées de part et d'autre de l'Adour et de deux de ses affluents. Les barthes sont vouées traditionnellement à l'élevage extensif des bovins et équins ou à la production des chênes pédonculés.
    Associées à un ensemble de terres basses inondables ou zones humides au bord d’un cours d’eau elles constituent le lit majeur de l’Adour, dans sa partie aval et des Gaves réunis. Larges de 1 à 3 km, les Barthes de l’Adour sont caractérisées par une faible pente d'où un écoulement des eaux très faible favorisant un milieu humide d’une richesse écologique exceptionnelle. Elles servent de réservoirs de rétention lors des crues ou fortes pluies et en période de hautes eaux. Gestion des barthes
    On peut séparer les Barthes de l’Adour en trois zones :
    • de Bayonne à Port de Lanne: terres sont urbanisées avec une densité de population croissante;
    • de Port de Lanne à Dax, les terres sont à vocation agricole, cultures et prairies pâturées s’entremêlent;
    • En amont de Dax, le milieu se ferme peu à peu et les Barthes représentent ici beaucoup de terrains boisés.
  • Les étangs et plans d'eau
    Le bassin de l’Adour est riche en plans d’eau d’origines diverses:
    • lacs de montagne hérités du relief glaciaire, dont les eaux d’origine nivales abritent une population salmonicole;
    • étangs de coteaux souvent artificiels, refuge pour des espèces rares comme la cistude d’europe ou le martin pêcheur, et d'une grande diversité biologique;
    • les retenues collinaires dotées d'un aménagement environnemental des berges et de réserves pour les espèces animales.
  • La zone estuarienne
    Elle revêt une importance écologique capitale par ses eaux saumâtres, ses bancs de sable et le mouvement de marée: zone de frayère, abri pour les oiseaux de mer, halte pour les migrateurs... L’activité économique et commerciale du port de Bayonne, la qualité de l’eau et l’urbanisation mettent en péril ce milieu.
  • La biodiversité
    La biodiversité résulte de l'imbrication de ces différents milieux, conférant aux barthes un grand intérêt écologique pour les oiseaux d'eau (limicoles, anatidés, cigogne blanche) et divers invertébrés ou vertébrés remarquables (vison d'Europe, cistude...) Les objectifs de conservation de ces milieux sont donc:
    • Conservation des prairies humides;
    • maintien de pratiques agricoles économiquement intéressantes compatibles avec les contraintes environnementales;
    • enrayer l'exode rural;
    • réduire l'abandon ou la transformation des prairies en champs de maïs ou peupleraies;
    • améliorer la capacité d'accueil des territoires en période d'hivernage.
Des milieux à protéger mais sans provoquer la destruction du tissu économique et l'exode rural!
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